Malgré la pluie, la salle était pleine. En plus des on/offs, j'avais des amis dans la salle : Sophie -qui m'a fourni pantalon et chaussettes de secours-, Fleur, Mathieu, Augustin et Hugo. Jouer devant des amis, c'est toujours plus de stress. Et d'ailleurs, je n'avais jamais été autant stressé cette année.

Maya est entrée première, je l'ai suivie puis Vincent, Antoine et enfin Fredj. Dès l'entrée, on peut se faire une bonne idée l'ambiance de la soirée. Parfois c'est intimiste. Hier, c'était électrique.

Premier thème : cuisse de poulet. Vingt secondes de préparation à voix basse.
Antoine : un restaurant rapide genre fast food mais qui fait de la qualité du coup c'est lent.
- je suis client hyper pressé qui ne comprend pas pourquoi on le sert pas.
- OK, je suis le serveur assez classe qui pense que plus il est lent et mieux c'est.
- Ok, moi par contre ça m'énerve de plus en plus.
- C'est quoi notre but ?
- Moi j'ai faim et toi quoi qu'il arrive tu ne me sers pas, je finis par te bouffer. Fin de la musique.

Maya et Vincent commencent à jouer un couple de la haute qui veut attraper un poulet vivant pour en faire un repas champètre. Je me lève pour faire le poulet suivi de Fredj en fermier. Ca prend bien, dès la première, c'est bon signe. Antoine et moi enchaînons sur notre restau poulet rapidos classos, Fabien H. -aux lumières- coupe sur une jolie chute d'Antoine. Musique de transition. Deuxième thème : Laurent Pewzner.

Une bonne heure après, Fredj prend le dernier thème de la dernière impro de la dernière. Huit minutes plus tard viennent les saluts et applaudissements. Le public semble avoir apprécié. C'est un vrai bonheur.

En coulisses : "belles impros, les histoires avançaient." "Oh ton Marseillais, il était énorme !" "Bonnes coupes." "Et jolies lumières, il faudra féliciter le régisseur." "T'as décroché sur Maître Tong." "Arrête, j'en pouvais plus." "J'ai bien aimé ton ta gueule." "8 minutes de saga, record battu." "T'as bien fait de couper le baby rapidement, on avait rien après" "Sur la dernière, on est parti avec une idée trop nulle." "Non non, on avait pas d'idée !" "Ah la miss camping !" "Oh zut, je voulais te mettre une baffe, j'ai oublié..."

Il a cessé de pleuvoir, nous allons prendre un verre et refaire la soirée. Marie ose enfin une Tequila Sunrise -c'est la dernière... Retour à la maison en marchant, besoin de me calmer. Epuisé mais impossible de dormir, je lis deux Monsieur Jean puis éteins la lumière. Le réveil sonne, je suis toujours dans les nuages.

Rendez-vous en octobre.