C'est lenoir est une émission musicale de France Inter (tous les soirs de 22h à 23h). On y entend du rock, régulièrement bon, souvent indé'. Des groupes y sont parfois invités à jouer en live et il est possible de s'inscrire pour ces black sessions.

Si l'on est tiré au sort, à l'heure dite, il suffit de se rendre à la maison de la radio. (Sur le chemin, on apprend qu'à Paris, le musée du vin est rue des eaux.) De montrer patte blanche. De faire un peu la queue. De donner son nom. De refaire la queue. De marcher un peu. Et enfin, l'on se retrouve dans le studio 105.

Les bip bip bip traditionnels de France Inter marquent les 22h, les informations remplacent la musique d'ambiance. Tremblement de terre, grève des pêcheurs, cyclone, élections américaines et grève des transports. Puis, les lueurs rouges du studio s'allument -on air- et l'animateur présente le groupe du soir.

The Futureheads, donc.

Avant lundi, je n'en n'avais jamais entendu parlé. De même que d'Anaïs, avant ma première black session. Et, Anaïs, ce fut une bonne découverte.

Les têtes du futur sont quatre jeunes anglais (une batterie, une basse, deux guitares) énergiques. Leur musique emprunte à Nirvana, The Clash, Franz Ferdinand, Bell X1... Des guitares, beaucoup de guitares.

L'impression générale est positive : leur musique donne la pêche.

Mais rien de vraiment révolutionnaire. Au premier morceau, on se demande si on n'a pas déjà entendu ça quelque part. D'autant que le second morceau ressemble au premier. Et le troisième au second. Et le quatrième...

J'exagère un peu : certains de leurs morceaux ont quelque chose en plus. Des ruptures de rythme sympa, des paroles drôles, des choeurs amusants... Mais trop souvent, The Futureheads se noient dans les guitares (et la facilité).