Wok on the wild side
Par Bertrand Ytournel le lundi, 19 mars 2007, 19:33 - miam - Lien permanent
Le principe de la cuisine au wok est extrèmement simple : faire cuire à feu vif très peu de temps les légumes et la viande (en petits morceaux) et ajouter des épices à volonté. On peut mettre à peu près tout et n'importe quoi, c'est toujours bon et souvent régime.
Voici donc, en réponse à des commentaires d'un billet précédent, la recette d'un boeuf aux pommes et au gingembre, aux plaisirs multiples. Des yeux puisque les assiettes sont très colorées. De la bouche car les ingrédients ont des consistances variées. Du palais puisque sucré salé assez subtil.
Allez, cessons la bucaquiférie[1], il est temps de s'y mettre.
Notes
[1] L'action de porter l'eau à la bouche, en latin de cuisine.
Pour deux affamés : un poivron rouge ; une grosse pomme ; une grosse poignée de pousses de soja ; deux rumsteacks ; du gingembre en poudre (de l'ordre de la cuillère à café) ; un peu d'huile de cuisson (selon la qualité atiadhésive du wok[1].
Peler et couper le poivron en dés. Peler et couper la pomme en petits morceaux. Emincer la viande (taille recommandée pour les morceaux : 2cm * 0.5 * 0.5).
Chauffer un filet d'huile dans le wok à feu vif. Cuire le poivron en remuant constamment. Lorsque les morceaux sont tendres et légèrement sucrés (< 1 min), réserver.
Baisser un peu le feu pour faire cuire les pousses de soja. Lorsque celles-ci commencent à devenir translucides (< 2 min), réserver.
Faire légèrement fondre les morceaux de pomme puis réserver.
A feu vif, faire cuire la viande (éventuellement en plusieurs fois) : chaque face de chaque morceau doit être juste colorée, le coeur restant saignant (chaque morceau reste donc moins d'une minute sur le feu).
Une fois que tout est cuit, baisser le feu, remettre tous les ingrédients dans le wok, saupoudrer de gingembre, remuer puis couvrir deux minutes.
C'est prêt et c'est miam.
Bon, certes, il ya beaucoup d'imprécisions dans cette recette (grosse pomme, légèrement..., un peu...), mais c'est pour vous laisser toute liberté, cher Lecteur, d'expérimenter et pourquoi pas de modifier cette bien modeste proposition. Certains remplaceront les pommes par des poires, d'autres le soja par des haricots croquants. Ou encore le gingembre par du quatre épices ou juste de la cannelle (variations testées et approuvées). Bref, faites comme vous l'entendez (mais dites-moi ce que vous en pensez) !
PS : il faut que je me replonge dans des catégories de ce blog ces temps-ci délaissées...
Notes
[1] Au fait, une bonne poëlle, ça marche aussi.
Commentaires
Il faut vraiment peler les poivrons ???
Genre, tu les fais blanchir comme les tomates: trempés quelques secondes dans de l’eau bouillante pour que la peau se décolle, ou bien ça se pèle avec un économe ?
En fait, j’ai une autre question: sur la spécificité du wok ?
L’intérêt est justement qu’il y a assez peu de surface en contact avec le feu, non ? Du coup, vaut-il mieux privilégier de faire cuire les ingrédients "sur les côtés" ou ça n’a pas d’importance ?
Je me demandais aussi si il fallait sans cesse remuer les ingrédients, justement, comme on voit dans les restos (mon wok est en fonte et pèse un âne mort…) ?
Bon, à tester, en tout cas, merci pour la recette.
Pelés, les poivrons sont plus digestes. Ceci étant, non pelés, ça marche aussi.
La spécificité du wok, c'est surtout d'être constitué d'un métal plus fin qu'une poëlle traditionnelle, plus facile dans des cuissons courtes. Les bords relevés servent à éviter d'en mettre partout lorsqu'on agite (cf. par ailleurs).
Pour le centrage des ingrédients, ça dépend surtout de ton feu (ou de ta plaque électrique).
L'agitation est plus que recommandée. Si le wok est trop lourd, une spatule (voire, fin du fin, une pince en bois) permet d'obtenir un excellent effet, hélàs au détriment de la musculation...