Le principe, c'est de passer de fraises et de pommes entières à un jus de fruit. Le tout, grâce à un blender -acheté hier matin au darty près de Montparnasse.

Fraises lavées et équeuttées, pommes pelées et épépinées, il est temps de piler la glace. Le machin dispose d'une fonction ad hoc (capitaine). En effet, ça pile. Problème de la glace pilée : elle fond, on se précipite donc pour mettre quelques fruits, le moteur hurle et produit une sorte de compote glacée. Euh. A tout hasard, on rajoute quelques fruits. Brrrrrrrriiiiiiiiiiiii ! Tout compte fait, on n'aurait pas dû.

Avec le bidule est fournie une grille cylindrique qui fait centrifugeuse. Plus rien à perdre, on essaie. Il manque un truc pour pousser les fruits vers la lame, dommage. A chaque fois qu'on ajoute un fruit, le machin fait un peu de jus (et en projette un peu vers l'extérieur), c'est encourageant. On pourrait même gouter. Je soulève le bol et tout le jus tombe par en-dessous. Oups, j'ai dévissé le mauvais truc. On éponge la moitié du jus qui a pris ses aises sur la table mais qui a eu la courtoisie d'éviter la moquette. Il en reste un peu, c'est bien bon. Deuxième essai. Djiiiiiiiiiiii ! Djjjjjjjjjjjiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Ce coup-ci tout roule et rien ne coule.

Demain, on passe au milk shakes (d'ici là, potasser le mode d'emploi)... A suivre, donc.

Hier soir, c'était le point gamma, le gala de l'école polytechnique qui est -comme les organisateurs se plaisent à le rappeler- le plus grand gala étudiant de France... En règle générale, je ne suis pas grand fan de méga'teuf étudiantes avec musique boum boum boum boum à fond, tandis qu'un groupe compact de sardines ethylées saute sur place on ze dancefloor. Mais voilà, le point gam', c'est bien plus que ça. Il y a de vrais concerts bien (Starsailor -un groupe de pop anglaise qui dans quelques semaines pourrait devenir un groupe de métal indien : Starmittal [1]-, les Wampas -ces types sont dingues- et les flying poohs) et des anims un peu partout : des autos tamponneuses, du saut à l'élastique, des bars à thème, Gad Elmaleh et de l'impro. Bon Gad, j'ai le dévédé -très bien, je le conseille- je parlerai donc du match d'impro : les x improvisateurs de la promo 2004 (plus un hec et une normalienne) contre la compagnie on/off.

Chez les On/offs : Sarah M., Solen LM (qui improvisait pour la première fois en pubic), Xavier Barja, Charles K., Fabien D. (capitaine) et moi-même (coach volant) plus Fredj toujours excellent en arbitre. Bonne idée des p'tits jeunes : ils ont fait venir le musicien de la Ligue d'Île de France d'Impro. Le type assure et chauffe la salle pendant que les comédiens s'échauffent la voix (et le corps) en coulisse. Le MC nous annonce. Tonnerre d'applaudissement. Arago est complètement plein, il y a même des gens debout au fond. Le rêve.

Cinq minutes d'échauffement réglementaire puis deux courses au ralenti plus tard (la première a tellement plus que Fredj en relance une), nous enfilons nos maillots et c'est l'heure des hymnes. Les ptits jeunes commencent, sur l'air de l'inspecteur Gadget. Bien sympa. Ensuite, on sort le grand jeu : Fab' nous a proposé de reprendre l'hymne des X01. Et il a eu bien raison : le public se marre et applaudit à tout rompre[2].

Après les hymnes le match. Tout y est passé : des mixtes construites avec des personnages complètement dingues, des comparées rigolotes et rythmées, des catégories techniques réussies... Dès la première impro, c'est parti à fond et l'ambiance n'est jamais retombée, pas un temps mort. On a joué plus d'une heure et demi et il n'y a pas eu de passage à vide. Tous les joueurs étaient au top. Le public était complètement conquis. Dans ces cas-là ça ne peut que marcher. Pour l'anecdote, il y a eu deux prolongations après égalités et les nonoffes ont finalement gagné. Des spectacles comme ça, on en rêve...

On a fini l'impro vers minuit : crevés, cassés, sans voix mais heureux. Une petite mousse réparatrice au bar féria cour Férier et nous avons écouté une fanfare de percussions (ça avait un côté complètement hypnotisant), ensuite un petit tour sur la scène rock pour la fin du concert de wampas. Puis un détour au bar lounge pour discuter. J'ai découvert de quoi finir un billet commencé il y a dix jours... Dodo un peu avant cinq heures. Lever un peu avant midi pour aller acheter des fruits au marché (cf. le début du billet).

Pour finir, à la page photo, il y a deux nouvelles galeries. L'une consacrée à la Tour Eiffel -et vivent les cartes postales !- tandis que l'autre contient des images d'arbres -assumons jusqu'au bout notre statut d'IGREF.

Notes

[1] A trois heures du matin, c'était vraiment très drôle.

[2] Un grand bravo à l'ami Antoine T. qui l'a composé. Contrairement à tous les hymnes d'impro qui sont des reprises de chansons pop et pêchues, le notre est tiré de la BO d'O'Brother et est très lent. A chaque fois, il fait énormément d'effet sur le public.