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Objectif

Un confort maximal pour dormir au mieux. En pratique, cela veut dire : 1) avoir un maximum de place et 2) avoir le plus de couette.

Stratégie

Une stratégie se décide tôt - soit avant le coucher - et il faut s'y tenir. Un changement de stratégie dans le feu de l'action, à demi-endormi, s'avère souvent fatal car il nuit à la discrétion de l'opération.

Discrétion, un maitre mot pour cette bataille inavouable, cette lutte intestine, presque une guerre civile de couple... Se faire prendre en train de trop tirer la couette, pousser l'autre de manière trop ostentatoire ou lui voler son oreiller et la capitulation n'est pas loin. Au mieux, l'on risque une remontrance verbale (l'équivalent d'une résolution de l'ONU un peu molle), au pire un exil sur le canapé...

Cette bataille de la nuit, c'est donc une guerre de l'ombre.

Diplomatie vs. affrontement

C'est également un conflit latent qui se joue et se rejoue toutes les nuits. Il faut donc savoir ménager des temps de paix - des cessez-le-tirage-de-couette - entre deux actions d'éclat. Ceci pour éviter une rupture unilatérale du conflit par capitulation qui constituerait une victoire territoriale totale, certes, mais les nuits sans opposant manquent de piquant...

Territoire contre couverture

Se battre en même temps sur les deux tableaux - territoire et couverture - est risqué, car peu discret. Il faut donc mettre la priorité soit sur l'occupation ou bien sur la chaleur.

N'oubliez pas que les besoins varient au cours du temps : si au cœur de l'hiver, la couette est éminemment importante, l'été par contre, il vaut mieux l'abandonner pour créer une zone neutre d'expansion calorifique.

Dormir ou veiller

Se coucher en premier permet d'établir une ligne de front favorable. Mais attention, à trop avancer ses positions, l'on prend le risque d'un lapidaire "tu prends toute la place" lorsque l'autre se couche.

Guerre de positions vs. Blitzkrieg

S'endormir au plus vite permet de verrouiller les positions, mais au contraire, rester éveillé offre la possibilité de manoeuvrer pendant le sommeil de l'autre.

Si l'on choisit une une stratégie offensive, il faut doser finement la vitesse et l'intensité des déplacements. Une opération nocturne efficace est avant tout discrète.

Tactique

Une fois la stratégie choisie, l'on peut utiliser différents éléments tactiques pour la soutenir. La liste qui suit est évidemment non exhaustive.

- Le câlin pour gagner du terrain, popularisé par un épisode de Friends que j'ai la flemme de rechercher...

- L'avancée de l'oreiller qui permet de verrouiller un gain territorial.

- La roulade pour gagner de la couette par effet engrenage (attention à la discrétion).

- Les pieds froids pour gagner en diagonale, arme essentiellement féminine. Il existe une parade : la bouillotte - en plus c'est un cadeau rigolo.

- Les mouvements pour faire de la place : l'endormi s'éloignera de la zone de manœuvre mais attention, trop de mouvement risque de provoquer son réveil (et des représailles).

- Le reproche du matin (ou du soir), élément de guerre psychologique : un "cette nuit, tu as encore piqué toute la couette !" est un prélude efficace à une attaque la nuit suivante.

- Le prétexte du creux de lit pour expliquer que l'on a pris beaucoup de place.

- La roulade suivie d'une poussée des fesses, surtout utile si l'autre dort sur le coté.

Adaptation et repérages

Parfois, le champ de bataille change - songez à un week-end chez des parents, une nuit dans un hôtel en vacances... L'analyse du terrain est alors essentielle : taille du lit ; couette ou draps et couverture ; oreillers ou traversin... Tous les détails comptent et peuvent être utilisés...

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PS informatif - les images sont cliquables !

PPS incroyable mais vrai - j'ai commencé d'écrire cette note en avril 2011...

PPPS confidence - j'ai songé à apprendre à dessiner pour mieux illustrer cette note.