A l'aller, j'étais face à eux, ils ne se parlaient pas. Elle avait un chapeau, un jupe courte et de jolies jambes. Lui était grand, mal rasé avec un long manteau. A Dupleix, elle est descendue. Il s'est levé pour la suivre et a sorti un bouquet de roses de sous son manteau. Elle l'a regardée, surprise. La porte s'est refermée sur le type : lui à l'intérieur, le bouquet à l'extérieur, sa main coincée dans la porte. Il a dit Aïe. Les portes se sont rouvertes, il est descendu, alors tu l'as prise ? Sur le quai, il y avait un photographe. Zut, c'était une mise en scène.

Au retour, une classe, ou peut-être un centre aéré, est montée dans mon wagon. Un bonhomme de huit ans, blond, lunettes rondes, s'est assis à côté de moi et m'a demandé : alors monsieur, les affaires marchent ? - Oui, et les tiennes ? Il m'a expliqué que pas vraiment : son équipe venait de perdre 30 à 2 au basket et qu'au foot, ils avaient perdu 5 - 4, Maxime avait mis un but à Antoine à la toute fin. Mais dites-moi, vous faites quoi ? - A ton avis... - Banquier ! Et voilà, en costard, je ressemble à un banquier... Il est descendu à la station suivante en lançant : bonne continuation, monsieur des affaires !