La scène d'ouverture donne le ton. En quelques plans bien orchestrés, on a tout vu. La mode, c'est un peu comme la finance -qui a vu Wall Street ?-, c'est l'anti-bisounoursland par excellence. Les paillettes en plus. La rédac'chef est une salope. Une vraie. Le genre que l'on adore détester. Son assistante carriériste est une cruche finie. Le genre dont on aime se moquer. La gentille héroine va avoir du mal. Beaucoup de mal. Chouette...

Ce film est méchamment drôle. Diaboliquement cinglant. Il mord dans le superficiel, le fashion. Les personnages sont des stéréotypes ? Oui. Des salauds ? Ca se discute. Car en fait, c'est le spectateur le vrai méchant du film. Qui adore les piques, exigences et coups bas de Meryl Streep (parfaite). Qui se moque des malheurs de la cruche. Qui guette les bourdes d'Anne Hathaway[1] puis se délecte de sa descente aux enfers...

Et d'ailleurs, le spectateur méchant aura un regret : à la fin, on n'échappe pas au méga happy end. Comme c'est dommage ! J'aurais préféré que la jeune sith franchisse le dernier pas qui la sépare du côté obscur...

Notes

[1] Cette nana a un tout petit visage. Ce qui lui donne de gros yeux et une grosse bouche. Et pourtant elle est plutôt mignonne. Etrange.