20 h 15, plus qu'une heure. J'arrive chez Ann. Personne. J'hésite, je m'asseois quand même. Fredj arrive. Toujours calme. Puis Patrick. Un café, un diabolo menthe. Patrick prendra un demi : d'habitude je n'ose jamais, je me dis que ce n'est pas sérieux avant de jouer, mais là ce soir, j'ai envie d'un demi.

20h20, le scooter de Gaëtan se gare devant le bistro. Un autre demi. Puis Sarah arrive, hilare comme d'habitude. Nos journées respectives se sont bien passées. Le plan à Bonnières s'annonce bien. Au fait, qui fait le speech aujourd'hui ? Fredj. Ne pas oublier qu'aujourd'hui, on tente le discours de fin avant la dernière impro.

20h40. Bon, on y va ? Il est trop tôt, elles n'ont pas fini. On peut toujours aller voir. Je finis mon verre. On paie, on file. Le type du théo nous salue. Vous pouvez y aller, elles ont fini. On traverse la rue vers la plomberie Lyon et fils. On descend en coulisses en rigolant. Marie va parler au régisseur. La scène est encore encombrée par les décors du spectacle d'avant.

20h50, tous prêts. Pantalon noir, chemise blanche. Maquillage pour Sarah, un peu de gel pour Antoine et moi. J'ai faim. On commence à s'échauffer d'après les consignes de Marie. En fait, ce n'est pas de la faim, j'ai juste mal au ventre. Ca passera. C'est une question de minutes.

21h15, fin de l'échauffement. On rentre dans quel ordre ? Je suis encore jamais entré en premier. Ok. Fredj fera le speech. On file en coulisses. Silence. Les spectateurs rentrent dans la salle. Sarah regarde la salle par un petit trou dans le paravent. Les gars, c'est plein ! Antoine remet en place sa chemise. Ils n'ont pas l'air stressé. Comment font-ils ? J'ai l'impression de trembler. Je regarde Fredj. J'en ai marre, j'me casse. On éclate de rire. Sarah : chut ils vont vous entendre. T'es chatouilleuse ? Non non. S'en suit une partie de chatouille, pour vérifier.

21h25, la lumière s'éteint dans la salle. Nous vous rappelons de ne pas oublier de rallumer vos téléphones portables à la sortie de la salle et nous vous souhaitons un bon spectacle. Noir. La musique commence je m'installe sur le canapé. Tous les spots s'allument, je ne vois plus rien. J'ai peur. Une femme crie. Je sursaute. Patrick zappe. Je suis à deux doigts de dire quelque chose mais le match de foot m'hypnotise. Antoine zappe et met un feuilleton à l'eau de rose... Sarah zappe. Puis Fredj...

21h30. L'entrée se termine, nous sortons en courant. Pas de bruit, puis quelques applaudissements timides puis de plus en plus. Ouf. Je prends ma chaise et la met dans le coin, coté jardin. Fredj introduit le spectacle. Impeccable, comme toujours. Il prend le premier thème : à la guerre comme à la guerre. La lumière diminue. 20 secondes de réflexion. On pourrait faire un jeune qui se fait recruter par l'armée. Oui et l'armée fait un peu agence de voyages parce qu'elle n'arrive plus à recruter. D'accord, le type cherche un truc exotique et on lui propose l'Afghanistan ou un autre truc glauque. Ok, je fais le recruteur. Nickel. Allez, on commence à fond !

...

22h45. Fredj prend le dernier thème. Oooooh dans la salle. Si vous voulez que l'on joue votre thème, revenez ! Merci en tout cas d'être venu, si vous avez aimé le spectacle parlez-en autour de vous. Merci aux lumières. Le dernier thème de ce soir sera : le mariage entre Sudoku et Taichi. Le final est bien. Salut. On sort. On revient sur scène. Salut. Le public a aimé. C'est le pied. Et dire que je passe mes journées dans un bureau...

22h50, dans les coulisses. Décompression. Congratulations. Quelques regrets ? Mais non, c'était très bien. Celle avec le vendeur à la sauvette était peut-être un peu courte. Non c'était le coaching. Pas convaincu par le nouveau final ? Il faut réessayer. Faire plus pêchu.

22h55, devant le théâtre. C'était très bien. Merci. On a aimé. Merci, c'est gentil. C'était drôle. Merci beaucoup. Oh la course de voiture c'était énorme. Merci merci. Dans trois ou quatre jours, je saurai si c'était vraiment bien mais pour l'instant, c'est que du bonheur, j'en profite.

23h, retour chez Ann pour le verre avec les amis.

Vivement la prochaine !