Autant le dire tout de suite, ce fut merveilleux.

Cyrano de Bergerac. L'un de mes textes favoris -hyperbolons : l'un des plus beaux !- dans une mise en scène tour à tour tumultueuse, dynamique, intimiste, féérique, burlesque, précise... et un brin modernisée[1][2] portée par des acteurs de haut vol.

Tout est dit. On pourrait broder et s'exatsier pendant des heures -trois, avec entracte, pour être précis- on en reviendrait toujours au même triptyque : le texte est génial, la mise en scène inventive, les acteurs brillants.

C'est vraiment chouette ce que l'on peut faire avec des décors à roulettes, des trappes dans les planches, des fils qui descendent et qui montent, des costumes exubérants[3], des centaines d'heures de répétitions et vingt-cinq excellents comédiens !

Allez un peu de négatif -sinon on croira que je suis bon public- : le premier acte est un vrai tourbillon qui emporte les meilleurs vers vers les meilleures oreilles uniquement ; le boléro de Ravel, de trop ; Roxanne, un peu trop naïve...

S'il reste des places, ne lésinez ni sur l'ésorillage, ni sur le désentrippaillage...

PS : un jour, moi aussi je déclamerai les nez, puis je me livrerai sous le balcon et finirai par mourir sur scène en emportant mon panache...

Notes

[1] Les noms des acteurs et académiciens cités à la première scène ont été mis au goût du jour ; les uniformes des soldats rappellent la première guerre mondiale ; le carosse de Roxanne est une sorte d'aéroplane à pédales.

[2] Signée Denis Podalydès

[3] Signés Christian Lacroix.