Serré entre deux grands types, il lisait un bouquin pas vraiment intéressant. Il avait renoncé à écouter de la musique, trop de bruit. Et le métro était plein, fatiguant de chaleur.

On appela Florent ? Et encore Florent ? Il leva la tête. Un type d'à peu près vingt-cinq ans, avec des lunettes lui souriait. Florent, c'est toi ? Il dut avouer que non, désolé. Dommage, Florent était un bon ami que l'autre n'avait pas vu depuis deux ans. Et ça lui aurait fait plaisir de le revoir. Ce fut décidé : l'autre appellerait Florent en rentrant...

Il voulut se remettre à lire, mais il avait l'esprit ailleurs. Dans son agenda, il y avait un post-it qui disait : mail Aymeric, Fabrice, Marie, Pierre. Appeler Audrey. Chaque semaine il l'avançait d'une page. Avec mauvaise conscience. On ne devrait jamais laisser le quotidien prendre le pas sur l'important.

Le lendemain, il écrivit un petit mail, c'est déjà ça.