The Hateful Eight, c'est l'essence du Tarantino : le film nous raconte un huis clos sanglant, aux dialogues ciselés.

J'adore qu'on me raconte des histoires et les ingrédients tarantiniens me parlent : chapitrage, voix off, jeux avec la chronologie... Comme s'y ajoutent un casting cinq étoiles qui interprète des personnages bien barrés, une esthétique irréprochable (quelques jolis tableaux, un décor vivant) et une musique envoûtante, c'est tout bon.

The Force Awakens, c'est Star Wars. Ni plus, ni moins. On sent bien que le film a été conçu à partir de la liste de tout ce qui doit être dans un Star Wars.

Et ça marche. L'histoire trouve un bon équilibre entre drame familial shakespearien, batailles épiques et road movie rythmé. Le passage de témoin à la jeune génération plutôt futé. L'esthétique est une vraie réussite (exit le look en toc des épides I à III) avec une mention spéciale aux scènes dans la pénombre enneigée de Starkiller et aux duels de sabres laser. Le casting est très bien (Adam Driver en Kylo Ren !). En sortant du cinéma, je ne rêvais que de me replonger dans Jedi Knight et X-Wing Alliance...

Les bons ingrédients y sont et les cuistots ont fait du bon boulot. Le résultat est entrainant, spectaculaire, drôle, enthousiasmant... bravo et merci !

Quelques remarques en vrac.

SW7 : La capitaine Phasma montée en mayonnaise et qui ne fait absolument rien, quel gâchis ! Pour une fois que une femme incarnait un méchant badass... Il n'aurait pas été bien compliqué qu'elle croise le fer laser avec Finn, lors du duel sabre laser / tonfa...

SW7 : La scène des Rathars est tout juste bof. Les personnages sont dans une situation marrante mais bloquée et pour s'en sortir, on nous sert une mêlée indigeste.

H8 : Les dernières vingt minutes des huits salopards n'étaient ppas nécessaires : la tension est retombée et la violence paraît plus gratuite.

SW7 : La musique de John Williams est classieuse, mais n'atteint pas les sommets de The Empire Strikes Back et l'inventivité de The Phantom Menace.

H8 : La bande annonce et la première affiche semblaient vendre une course poursuite sanglante en diligence, alors que pas du tout.

SW7 : Overdose de pub. Ok cela n'est pas une critique du film mais trop, c'est trop. C'est bon, il y a un nouveau Star Wars, on a compris.

SW7 : Mark Hamill, deuxième au générique, c'est un ratio "importance"/"nb de mots prononcés" pas vu depuis que le cinéma est parlant (ou depuis The Artist)...