Avant course

Depuis le marathon de Paris, je suis tranquillement passé en mode triathlon : moins de course à pied mais une séance de natation par semaine, un peu de vélo et surtout quelques sorties enchainées vélo + course.

Et fin mai, comme les deux dernières années : le triathlon du roi (#23 tri S en 1h14'29" : NAT 750m en 11'40" ; VEL 20km en 39'13" ; CAP 5km en 23'36"), un très chouette sprint avec drafting dans le jardin du château de Versailles.

Natation triathlon du roi

Couru (moins vite qu’espéré) en compagnie de Pierre, Victorien, François et Paul-Édouard et suivi d'une très chouette partie de campagne sur les berges de la pièce d'eau des Suisses.

Course triathlon du roi

Mais revenons au tri de Paris ! Cette année, plusieurs amis se lancent dans l'aventure : Pierre, Victorien et François concourent en solo ; Mathieu, Grégory et Grégoire font un relais.

Dossard récupéré vendredi, avec en prime un autocollant pour le vélo, trois pour le casque, plus trois sacs. Car figurez-vous qu'il s'agit d'une course en ligne, les deux aires de transition ne sont pas au même endroit ce qui complique la logistique. Trois sacs, donc : un orange dans lequel on place les affaires de course à pied (sac déposé à T2 lors du retrait des dossards), un noir dans lequel on met ses affaires de ville le matin de la course et un bleu destiné aux affaires mouillées (ces 2 sacs étant déposés à T1 et transportés à l'arrivée par l'organisation). Bref, il faut faire un peu attention en préparant ses affaires.

Pour éviter les allers et retours superflus, Pierre (sur un chouette VTC, prêté par bibi), Grégory (sur un super vélo de course, également prêté par bibi) et moi nous rendons au départ en vélo le dimanche matin, réveil musculaire agréable, vers 7h du matin. A Choisy-le-Roi, nous retrouvons Mathieu, Victorien et François et les quelques 2000 triathlètes du jour.

Quelques instants pour préparer les vélos (ràz compteur, mise en place des chaussures sur les pédales...) et nous marchons le kilomètre et demi qui nous sépare du départ.

Natation

Contrairement à 2012, on ne nage pas dans la Seine (une sombre histoire de péniches et de qualité d'eau) mais dans un plan d'eau à Choisy-le-Roi.

Canicule oblige, le plan d'eau à à plus de 27°c : combinaison néoprène interdite (chic !).

Je suis dans la première vague (bonnets bleus), nous nous mettons à l'eau vers 9h et ça bataille un peu pour bien se placer sur la ligne de départ. Sans prendre (ni donner) trop de coups, je me retrouve en deuxième ligne, plutôt sur la droite, pas loin de la position optimale.

Dans l'eau, on n'entend pas le speaker, le coup de canon me prend un peu au dépourvu. J'enclenche le chrono et me mets à nager. Il n'y a pas grand monde dans mon coin et au bout d'une centaine de mètres, je me retrouve assez isolé pour bien en profiter.

Très bonnes sensations : excellente glisse, respiration régulière. Et l'impression de nager droit. L'eau sent un peu la vase mais elle est particulièrement transparente. Le seul reproche que l'on pourrait faire à ce bassin, ce sont les très nombreuses algues : on traverse de véritables bosquets qui imposent quelques drôles de mouvements pour se débarrasser des algues qui s’accrochent.

natation triathlon de Paris

Mon chrono bippe aux 500m : moins de 8', dans la cible. Aux 1000m, c'est un peu plus lent mais rien de bien grave, pas de fatigue, il est temps de viser l'arrivée et songer à la transition.

Je touche le tapis bleu et un gentil bénévole m'aide à sortir de l'eau. Quelques pas et mon chrono indique 23'30", plutôt content de ma perf' (je visais moins de 25').

T1

Je trottine tranquillement vers l'aire de transition et prends un verre d'eau au ravitaillement. Un bénévole lance "notre premier client !". Plutôt encourageant.

Impression confirmée : le parc à vélo est encore très plein. Pas de souci pour retrouver mon vélo ("dernière allée avant le but du terrain de foot, environ 10m sur la droite").

Je dépose le bonnet et les lunettes dans mon sac bleu ; me rince rapidement le visage, enfile casque, lunettes de soleil, ceinture porte-dossard et c'est parti.

Un gentil bénévole me prend mon sac bleu. Petit sourire aux photographes. Une arbitre indique la ligne de montée ; dès que je l'ai franchie, hop ! je saute sur mon vélo et chausse à la volée (je ne suis pas certain que cette technique me fasse gagner beaucoup de temps, mais c'est infiniment plus fun que de courir avec des chaussures de vélo).

Vélo

Donc là, c'est parti pour 40km plats, le long de la Seine, jusqu'à la tour Eiffel après un demi-tour à Longchamps. À noter : drafting autorisé ; prendre le bon wagon est essentiel.

Les premiers kilomètres sont très très frustrants. Il faut dire que les autres "bons nageurs" sont en fait de "bons triathlètes". Résultat, je suis en permanence doublé par des fusées qui roulent 5 à 6km/h plus vite que moi. J'essaie bien de faire l'effort pour prendre des roues mais le cardio s'affole, je n'ai pas l'habitude de rouler ainsi et la course est encore longue. Je ralentis donc peu à peu.

Au km7, on traverse une zone de travaux avec un cache câble qui traverse la route un peu dangereusement.

Vers le km20, je suis dans un petit groupe (moins de 10), ça roule plutôt bien.

Au km27, alors que nous sortons d'un tunnel, un type fait un gros écart, entraînant une chute juste devant moi. Vélo en travers, impossible de l'éviter. Je me retrouve par terre, avec 5 ou 6 autres compagnons d'infortune, dont un qui se met à crier sur le premier tombé.

Rapide bilan : je suis entier, mes camarades de chute aussi, mon vélo est en un seul morceau - je repars donc dès que possible (à peine secoué, mais un peu agacé).

Un peu plus tard, je me retrouve dans un gros peloton (env. 20) qui roule à 35-38km/h. Rythme plutôt raisonnable, sur le coup je pense que j'aurais supporté d'appuyer un peu plus, mais il serait absurde d'essayer de partir seul.

vélo triathlon de Paris

Rouler en peloton est un peu stressant : il faut faire bien attention. Heureusement, mes collègues sont civils : ils indiquent les obstacles, les ralentissements, les étranglements...

La tour Eiffel approche, il est temps de songer à T2, je décroche mes chaussures, mais le parcours est un peu plus long que prévu, avec un petit passage sur un chemin gravillonné (une petite touche d'XTerra à Paris).

vélo triathlon de Paris

Je ne fais pas particulièrement gaffe au chrono tout en sachant que je suis en avance sur la feuille de route.

T2

Là, c'est l'inconnu. Comme j'ai retiré mon dossard vendredi, je n'ai pas eu l'occasion de repérer l'aire de transition. Heureusement, de gentils bénévoles sont là pour guider la meute.

Donc, il faut poser vélo et casque où l'on trouve de la place, puis courir récupérer le sac orange, puis enfiler ses affaires de course à pied dans la tente de change.

Facile : chaussures, casquette et zou ! Mini coucou de Grégoire, qui attend patiemment son relayeur.

Course à pied

À peine sorti de la tente, je tombe sur mon petit fan club (Loïc et Sophie), ce qui fait drôlement plaisir. Allez, c'est parti pour 10km !

Course triathlon de Paris

Sauf que je pars au ralenti. Impossible de mettre du rythme. Cela me semble moins pire qu'à Versailles (pas de point de côté) - alors que mon allure est plus faible - mais le parcours me paraît interminable, d'autant plus que je passe mon temps à me faire doubler. Grrrrr !

Course triathlon de Paris

Km8, on se rapproche vraiment beaucoup de l'arrivée. Ah tiens oui, on arrive en fait, ce qui m'ennuie bien car j'en rate de peu le RDV convenu avec mon fan club.

Micro sprint sur la piste du stade Emile Anthoine, coucou aux photographes, remise de la médaille et du T-Shirt finisher et c'est parti pour une collation gargantuesque.

Avantage d'être dans la première vague, il n'y a pas encore foule, j'en profite donc pour faire un tour chez les masseurs.

Et voilà !

Bilan

Le chrono officiel ne distingue pas les temps de transition, dommage. De même, ce n'est pas très grave que la course ne fasse pas la distance, mais c'est vraiment dommage de ne pas l'indiquer.

NAT : 24'30" - 76e temps natation, je ne suis pas peu fier !

VEL : mon chrono indique 37,7km/h de moyenne. Le drafting a bien aidé, mais j'ai souffert (et trop forcé) dans la première partie du parcours.

CAP : là par contre, c'est la cata. 5'06"/km... Il faut vraiment que je travaille l'enchaînement vélo - course...

Par rapport à 2012, près de 5 minutes gagnées avec une préparation bien moins sérieuse (surtout en vélo).

Pas de bobo suite à la chute ; par contre le guidon a souffert, il est sacrément tordu à droite.

Pour finir, le triathlon c'est clairement meilleur à la santé que la course à pied - la preuve : après le marathon je rêvais de kébab mais après le tri, je n'ai eu d'yeux que pour les pastèques !

la pastèque du triathlon de Paris