#22 Marathon de Paris, finisher en 3h57'51, c'est très très loin des 3h30 que ma VMA et mon temps au semi laissaient espérer...

Leçon n°1 : une sieste de trois heures la veille d'une épreuve ne remplacera jamais trois semaines d'entraînement sérieux.

Le 17 mars, mon vilain genou droit s'est remis à faire des siennes, ce qui m'a contraint à une grosse semaine d'arrêt, pile au moment où les sorties allaient devenir très longues, suivie d'entraînements allégés. Ainsi ma plus longue sortie pré - marathon ne faisait que 22km, c'est trop peu.

Résultat, un manque d'endurance payé cash dans la seconde partie du parcours. Et oui, je suis parti la fleur au fusil à 5min/km... YOLO.

Leçon n°2 : je ne suis pas vraiment fait pour les longues distances.

Le plan était simple et je l'ai parfaitement tenu jusqu'au semi.

Vmoy Marathon de Paris

On parle souvent du mur du 30km, mais il suffit d'observer ma vitesse moyenne par tranche de 5km pour voir un mur dès la mi course...

Quand les courses s'allongent, je me sens moins à l'aise, et ce n'est pas qu'une histoire de genou ou d'entraînement - quoiqu'il me faille bien admettre que les sorties longues à allure constante, je trouve cela moins fun que le fractionné sur piste[1], ce qui joue certainement sur mon assiduité - mais ça se passe aussi dans la tête : que le meneur d'allure gagne quelques mètres et je sors de ma course. Je me décourage vite et passe en mode promenade.

"Courir dans les rues de Paris, c'est chouette, surtout qu'il fait beau ; enfin un peu trop chaud pour faire un temps, et d'ailleurs ce n'est pas sur son premier marathon que l'on peut performer, terminer c'est déjà bien." Voilà comment, en quelques phrases, une course file...

(Dans le premier brouillon de cette note, je concluais sur un mental un peu léger[2] mais c'est un peu sévère parce que malgré tout, j'ai fini.)

Leçon n°3 : boire, boire et boire encore.

Dimanche, il faisait chaud. Très chaud même. Il fallait donc boire. Beaucoup boire. Et - quand bien même je savais que c'était important - je n'ai pas assez bu. Au moins jusqu'au km25 où j'ai englouti deux pleines bouteilles.

Mais quand on a soif, il est déjà trop tard : la machine se grippe, les jambes deviennent lourdes, voire des crampes apparaissent. Quelques kilomètres plus tard je me mettais à alterner course et marche.

Leçon n°4 : méfiez-vous des pelotons.

Ou plutôt, méfiez-vous des gens qui font n'importe quoi dans les pelotons, par manque d'habitude, ou par fatigue.

Dimanche, donc, km5 un type à côté de moi fait un brusque écart d'1m sans prévenir, bousculant deux personnes, dont moi qui me tords la cheville. Heureusement sans grande conséquence pour la suite de la course, je me suis contenté de serrer les dents pendant quelques mètres (et puis plus tard j'avais tellement mal partout que c'est accessoire).

Un peu plus tard, un autre type a fait un écart et a carrément fait chuter un coureur... Ce n'est pourtant pas bien compliqué d'indiquer ses changements de direction d'un petit signe de la main et de ne pas couper les virages...

Leçon n°5 : enjoy!

Le début de cette note est tout de même bien négatif. Car au final : il faisait drôlement beau, le parcours dans Paris est très joli, j'ai pleinement profité du soutien inconditionnel de mon petit fan club, et... je l'ai fini ce marathon !

Marathon de Paris - après l'effort

(Oui, après la course j'avais vraiment une énorme envie de kebab.)

And now

Grosse fatigue dimanche après midi, mais depuis, assez peu de courbatures - rentrer à la maison en vélib après la course aura fait du bien.

Toujours mal au genou droit - c'est parti pour deux semaines sans course à pied puis une reprise tout en douceur.

Aujourd'hui, petite séance de natation - quel bonheur cette sensation de glisse !

Notes

[1] Et si vous vous étonnez de me voir préférer une piste à la course en nature, rappelez-vous que plus jeune, mon grand plaisir était d'enchaîner des longueurs dans un bassin chloré de 50m de long...

[2] En dressant un parallèle avec l'ASM.