La troisième journée commence au soleil, dans le parc Hama.

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Depuis Hama, nous prenons un bateau qui remonte la rivière Sumida, passant devant des habitations riantes et la brasserie Asahi à Asakusa.

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Nous débarquons à proximité de la ruelle Nakamise-dori, où de vieilles boutiques en bois vendent des soieries, des douceurs japonaises, des katanas, des éventails et ombrelles - c'est un peu l'équivalent des bouquinistes des quais de Seine.

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Au bout de Nakamise-dori se trouve le superbe temple Senso-ji, avec un joli Bouddha assis (Botokesan Nade).

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Nous allons ensuite au bazar asiatique : Ameyoko market. Il est installé sous une voie ferrée. Là encore, l'air est saturé de sons - ce qui est d'autant plus sensible que l'espace est réduit.

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Nous passons la tête dans les salles de pachinko (c'est une sorte de bandit manchot avec des billes qui tombent... Complètement incompréhensible et très bruyant - ce qui n'empêche pas les Japonais d'y passer des heures. Les jeux d'argent étant interdits, on y gagne des lots - que l'on peut monnayer dans la boutique d'à coté).

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Ce marché rappelle un peu les marchés vietnamiens, par la foule, les bruits, les étales clinquants, mais sans l'odeur caractéristique de l'Asie du sud-est... Cela illustre d'ailleurs une différence fondamentale : je n'hésiterais pas une seconde à acheter à manger sur un marché japonais (l'hygiène y est visible), tandis qu'au Vietnam...

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Suite de la balade au parc Ueno, où les temples et torii s'alignent comme à Kyoto.

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Un court trajet de métro nous éloigne du centre, en direction de Yanaka, une vieux quartier de maisons en bois, avec un cimetière décoré.

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Le soir, nous poursuivons la balade gastronomique avec un sushi étoilé. Même si le guide rouge conseille de réserver pour notre premier choix, nous tentons notre chance au pied levé. C'est au X-ième étage d'un immeuble pas loin de la gare de Shimbashi. Autour d'une petite table, quelques personnes en costume (pour les hommes) - kimono (pour les femmes). Une gentille serveuse en kimono nous accueille - elle ne parle pas bien anglais mais finit par nous expliquer que le restaurant que nous cherchons a déménagé. Elle s'apprête à nous écrire la nouvelle adresse mais se rend très vite compte que ça ne nous servira à rien.

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Devant nos mines perdues, elle nous entraine dans l'ascenseur. Dans la rue elle aborde un type qui fumait tranquillement et lui parle un petit moment en japonais. Le type nous fait signe de le suivre (il ne parle pas anglais), et nous entraine dans les chemins de traverse de Ginza (entre les immenses buildings ultramodernes, à l'écart des grandes rues éclairées, nous passons dans des espèces de contre-allées pleines de poubelles, d'appareils électriques, de sorties de clim' ou de cuisines - on se croirait dans des décors de Blade Runner ou du cinquième élément - nous passons même à travers certains immeubles. Au bout d'une dizaine de minutes, notre guide nous fait entrer dans l'ascenseur d'un bel immeuble et nous confie aux bons soins d'une autre serveuse en kimono. Nous le remercions tandis qu'il s'éloigne, une nouvelle clope au bec. Cette petite promenade dans Ginza off n'aura servi à rien : le restaurant est plein. Nous nous rabattons sur Hatsunezushi, un autre restaurant de sushi, dans le sud de Tokyo.

Heureusement que le guide rouge a un plan clair et une photo de l'entrée du restau : en l'occurrence, c'est le rez de chaussée d'une petite maison. Ce qui est un peu dérangeant car il n'y a pas de sonnette. Nous entrons dans un vestibule en bois. Personne. On appelle (mais pas trop fort). Personne. Au loin quelqu'un bouge. On appelle un plus fort et une petite dame en kimono nous accueille, avec forces courbettes et un sourire jusqu'au oreilles. C'est bien un restaurant. C'est bien ici. Et c'est le début de l'aventure.

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La salle est pavée de tatamis, il y a sept places autour du bar où le chef officie. On se déchausse - un autre couple (japonais) nous rejoint. Pas de carte (le chef prépare un menu unique en fonction de la pêche du jour), pas de prix (heureusement le guide rouge explique tout). Petits amuse-bouches et choix du saké (nous laissons le chef choisir et il choisit une douce merveille légèrement fruitée). Et c'est parti pour 20 sushis[1]. Mais pas les sushis des restaux parisiens. Non non, ici ce n'est pas du saumon cru sur du riz. Déjà, le riz est parfumé et finement sucré. Ensuite ce que l'on met dessus, c'est du poisson assaisonné ou mariné, des fruits de mer cuisinés (par exemple de l'oursin cuisiné à la vapeur de saké). Et des poissons que l'on ne connait pas...

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Au delà de l'excellence gustative, c'était un véritable show : le chef prépare chaque sushi juste devant les convives. Il est particulièrement agréable : accessible, drôle et attentionné. Malgré un anglais moyen il nous a donné beaucoup d'explications sur les poissons et la manière de les préparer.

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Une soirée merveilleuse - peut-être le meilleur restaurant dans lequel j'ai jamais mangé.

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Au moment de partir, notre hôte a dédicacé le guide et a accompagné notre départ par de nombreuses courbettes...

Note

[1] Squid, horse mackerel, ark shell, kohada, egg cockle, flatfish, hard clam, tuna, sweet prawn, red snapper, prawn, tuna, abalone, sea urchin, tuna, sea eel, tuna roll, ark shell and cucumber roll, kanpyo roll, japanese style omelet.