Tout juste sorti d'une réunion marathon, pas même le temps de tomber la veste et me voici dans un Casino de Paris qui a bien changé depuis John McLaughlin : vigiles mahousses à l'entrée, pas de sièges dans l'orchestre, la moyenne d'âge du public presque divisée par deux, des T-shirts à la place des chemises et surtout des bières partout...

Après avoir un peu joué des coudes, je rejoins Pierre -qui m'invitait ce soir- pas loin de la scène, au milieu d'un petit groupe de jeunes de Manchester (bourrés) qui suivent la tournée du groupe. C'est un truc qui m'étonne : pourquoi aller voir plusieurs fois un même concert ? Peut-être y vont-ils pour les différentes premières parties ?

En première partie, puisqu'on en parle : The Electric Soft Parade, inconnus au bataillon (à part de Pierre). Bonne mise en bouche. Pas trop long. 

Mais assez long pour que l'un des kids de Manchester se fasse éjecter pour avoir jeté un gobelet sur la scène (c'est peut-être pour ça qu'ils vont à tous les concerts : pour voir l'intégralité du show, par morceaux).

Puis viennent les classiques trente minutes perdues ou des gugusses viennent tester des micros, accorder des guitares, scotcher des fils, tester des micros et accorder des guitares, distribuer des serviettes et des bouteilles, tester des micros, déplacer deux ou trois amplis, accorder des guitares... Cela semble sans fin et juste quand on se dit que ça y est ils vont arriver et jouer, un nouveau type arrive pour tester un micro ou accorder une guitare...

À force d'attendre, je passe toujours par un petit moment de déprime où je suis pas loin de filer... Heureusement, sans crier gare, les lumières s'éteignent et le public se presse contre la scène. Noël et ses oiseaux volant haut débarquent et attaquent les morceaux de l'album.

Noel Gallagher

Rock énergique mais simple, qui coule sans effort. Jeu live plus tendu qu'en studio mais néanmoins des alternances entre passages nerveux et moments plus calmes comme Wonderwall et Supersonic à la guitare sèche sans rythmique. Les reprises d'Oasis continuent pendant le rappel avec Little by little et pour conclure le concert en beauté Don't look back in anger... Au chapitre nouveauté : le générique du prochain James Bond, calibré pour devenir un tube. 

Excellente soirée ! (et courte nuit avant un train à 6h du mat')

Note pour plus tard : un concert de rock au milieu de la fosse, c'est plus de mon âge...

Tant que nous sommes au rayon des notes-pour-plus-tard, à chaque concert, je regrette de ne pas avoir mon appareil photo. Il faut dire que les images de No Jazz au Réservoir font partie de les préférées... Un téléphone portable est certes plus maniable mais ne supporte pas très bien les lumières complexes d'une salle de spectacle. Du coup, on fait ce qu'on peut.