Toujours surprendre sans jamais décevoir, ce pourrait être le slogan de Pixar vu leur capacité à surprendre qui tranche avec le classicisme avoué des Disney de mon enfance[1] et une réussite totale dans la mise en pratique.

Assez de fleurs pour le passé, passons au présent. Wall-E.

Tout film grand public et blockbuster de l'été qu'il soit, la séquence d'ouverture est glaçante. Chanson légère, nous survolons une terre apocalyptique. Pas un gramme de vert. Pas de bleu. Tout est jaune, poussiéreux, brulant. Sale, crade, pollué. Les villes sont désertées, les immeubles se mèlent aux tours de déchets. Les hommes ont rendu la Terre invivable. Ils ont dû partir dans l'espace, laissant à quelques petits robots le soin de tout nettoyer.

Wall-E est l'un d'eux. C'est même le dernier d'entre eux. Ce serait même l'unique habitant de la Terre s'il n'y avait ce petit cafard qui joue au chien.

La première demi-heure du film nous montre -sans parole mais pas sans son- le quotidien de ce petit robot rouillé. Wall-E collectionne des objets qu'il trouve jolis ou intriguants, Wall-E enlève ses chenilles quand il rentre à la maison, Wall-E nourrit son cafard... Cette vie routinière, quasi-humaine, est drôle et surprenante. Quand débarque Eve, robot moderne et féminin, Wall-E tombe amoureux. Commence alors un jeu de séduction touchant et drôle qui entraîne nos robots dans l'espace, où vivent les humains (enfin ce qu'il en reste). Le film se met alors à parler et nos deux petits robots gaffeurs provoquent un électrochoc : les humains prennent conscience de leur responsabilité (envers la planête qui les a vu naître).

Raconté en quelques lignes, on pourrait craindre le débordement de bons sentiments. Mais rassurez-vous. Wall-E est bien plus que ça, c'est un film malicieux, un univers complet foisonnant de détails qui rendent follement vivante cette histoire. C'est émouvant, touchant, surprenant. Et tellement drôle.

Un mot sur les images : superbes. Un mot sur les sons : parfaits.

Pour paraphraser Anton Ego :I will be returning to Pixar's soon, hungry for more. Knowing that'll be Up.

PS : depuis lundi, un petit Wall-E se promène sur mon bureau...

Wall-E

Notes

[1] Chaque Noël sortait un Grand Classique Walt Disney, film classique, basé sur une histoire classique (La belle et la bête, Robin des Bois, Merlin l'enchanteur, Cendrillon, La belle au bois dormant...). Attention, pas de critique ici, je suis un fan des vieux Disney.