Dans le métro, il y a toujours des crétins qui essaient de sortir trop tôt... Ils sont prêts à écraser père et mère pour être le plus près possible de la porte. Avant que la porte ne s'ouvre. Avant même que le train n'entre en gare.

Déjà quand il n'y a pas foule, c'est fondamentalement absurde ; alors quand le métro est bondé, cela devient franchement stupide.

Exemple ce matin, dans une ligne 1 surbondée au cause de l'incident technique.

Lorsque le train quitte Georges V une dame assise -cinquante ans qui en paraissent soixante- commence à ranger ses affaires. Nous n'en somme pas à la moitié du trajet avant Charles de Gaulle que déjà elle se contorsionne pour se lever.

Face à elle, une masse compacte de voyageurs encastrés entre les portes et les sièges. Au premier rang, bibi.

Elle avance en disant pardon. L'encombrement stérique interdit son passage. Je lui réponds vous ne voulez pas attendre que les portes s'ouvrent ? Elle se pince et attend.

...

Les portes s'ouvrent, la foule s'ébroue. Elle, condescendante : ça y est la porte est ouverte... -Oui, vous avez remarqué vous aussi comme c'est plus facile maintenant, et je m'écarte. Elle, soupire et murmure petit con. Je la corrige jeune con.

C'est incompréhensible. Même au plus fort de la grève, je n'ai jamais vu quelqu'un rater son arrêt parce qu'il n'a pas eu le temps de descendre. Alors pourquoi les gens ne comprennent pas qu'il vaut mieux (pour tout le monde, même pour eux) attendre un peu ?