Dans les couloirs, dans les rames, sur les quais, partout nos nez sont mis à rude épreuve : le métro pue. C'est l'un de ses deux inconvénients.

Hier soir, dans la six, le fond de la rame était saturé d'un léger parfum sucré. Cette odeur inhabituelle m'a tiré de mon bouquin.

En face de moi, un type mangeait une pomme en lisant un gratuit sans intérêt. Sa pomme sentait vraiment très bon.

A tel point que les voyageurs du coin fixaient ce type qui engloutissait innocemment un cinquième de ses besoins quotidiens en vitamines. J'imagine que comme moi, ils avaient tous l'eau à la bouche.