Durant les cent-quarante-sept minutes de ce film, je me suis demandé ce que j'allais en dire. Ou plutôt, comment j'allais faire partager tout le plaisir que ce film a suscité. Et c'est ainsi que la conclusion du parcours initiatique d'Alexander Supertramp est tombé fort à propos. Happiness is only real when shared.

Mise en scène simple centrée sur un acteur imprégné mais réservé. Montage dynamique avec flashbacks pour faire vivre cette histoire. Voix off qui nous fait entrer dans ce monde qui nous échappe. Musique extraordinaire et photographie magnifiant la nature [1].

Tout est ici réuni pour faire du spectateur un témoin privilégié de ce road movie dramatique[2], pour le mettre en confiance, pour lui expliquer le pourquoi du comment. C'est un quasi documentaire. En plus fluide. En plus beau. Et qui vous entraîne ailleurs, au pays de la liberté, à la recherche du bonheur, de la sérénité.

Allez-y, c'est par là !

PS : les défauts du film sont ceux du livre, voire ceux du héros puisque c'est une histoire vraie : la nature est idéalisée et le ton moralisateur, mais ils ne sont rien de plus qu'une soif de liberté touchante de naïveté.

Notes

[1] Personnage à part entière omme on dit dans les Cahiers.

[2] N'est-ce pas un pléonasme ? Y a-t-il road movie qui se termine bien ?