Introduction - Où l'on parle de voyages.

Premier jour de collège, il y a seize ans. L'auteur débarqua de sa campagne châteaugay-oise pour visiter le très chamaliérois collège Teilhard de Chardin. Sur la liste de 6ème G -pour germanique-, il y avait Laurent, Pierre et Nicolas, entre autres.

De cette première journée, chacun allait retenir une image. Pour mon père ce serait Nicolas, non accompagné de ses parents, méchamment repoussé par un vilain bibi peu enclin à partager son papa. Pour Pierre, il s'agirait d'un candide binoclard (bibi) qui n'arrêtait pas de s'écrier oh il est formidable ce collège papa ! Et pour l'auteur ç'allait être le trajet pédestre jusqu'à l'appartement de Mamie, après la sortie des classes. Il suivait une drôle de paire : Laurent et Amélie.

A onze ans, A. mesurait déjà un mètre quatre-vingts tandis que L. ne dépassait pas le mètre trente-cinq[1]. Le cartable de L. était énorme et se dandinait à chacun de ses pas. A. et L. se connaissaient puisqu'ils se parlaient (A. devait baisser la tête). L'auteur, timide, n'osait pas leur parler jusqu'à ce qu'à Davao (Philippines - 1 147 116 hab.), un Cethosia biblis batte des ailes. B. appela hé ? Vous partez par là aussi ? Oui, ils y allaient aussi.

Sur les huit photos de classe à suivre[2], B. et L. allaient se retrouver côte à côte. Par mimétisme altimétrique. Mais nous anticipons, nous en étions au collège.

Notre Laurent d'alors jouait aux échecs et pratiquait le judo/tennis/escrime. Visage arrondi, toujours souriant -selon ma maman, une vraie bille de clown- et néanmoins très timide. Mais d'une de ces timidités qui cachent un intérieur bouillonnant. Etait-ce le résultat d'une étouffante maturation dix années rue Paul Bert ou bien la soudaine et brutale prise de conscience de l'inexorabilité de l'enfermement de la condition humaine ? Ou bien encore était-ce la roue du destin qui l'y poussait ? Nous ne le saurons certainement jamais. Toujours est-il que façon Edward Bloom et malgré sa taille, Petit Laurent voyait grand et rêvait de quitter Chamalières. On a beau aimer l'Auvergne et ses fromages, il vient toujours l'envie d'explorer le vaste monde.

Comme il n'était pas encore temps, il se vengeait sur un amiga[3]. Hélàs, les performances informatiques d'alors n'étaient celles d'aujourd'hui et le voyage virtuel avait ses limites. Frustrantes. Mais c'était là une piste à explorer, nous le verrions.

Au lycée, c'était par l'absurde et la perpétuelle invention d'univers décalés[4] que Laurent sortait de son microcosme quotidien. A cette époque, B. et L. se faisait toujours des films invraissemblables auxquels personne ne comprenait rien[5] mais qui amusait le (trop bon) public qui les entourait... Ce débordement imaginatif perpétuel aurait pu inquiéter une famille cherchant avant tout à ce que son petit ait les pieds sur terre, réflexe parental bien légitime. Rassurant, L. ne quitta pas le nid dès son bac empoché. Il préparait un meilleur coup.

En prépa, donc, le travail n'eut pas raison de son envie de voir le monde. La libération vint avec les concours : ce fut enfin le temps des vrais voyages. Première destination : Grenoble. Certes, ce n'est pas loin mais peu importe la distance pourvu que le dépaysement soit là. En l'occurence, le dépaysement fut surtout intellectuel : à Laurent qui s'évadait en rêves -par défaut-, on offrait des outils technologiques pour voyage virtuel. Il s'agissait d'apprendre à organiser du virtuel pour le rendre un peu plus tangible, ou un peu moins virtuel selon que le verre que l'on imagine est à moitié vide ou plus ou moins plein.

La fièvre exploratoire le reprit très vite. Deuxième étape, le Canada. Encore du traitement de l'image, mais plus loin[6]. Enfin, vous avez saisi l'idée. Sa vocation avait pris forme : Laurent allait devenir un facilitateur de voyage.

Réconciliant voyages intérieur, physique et virtuel, le voici qui travaille en Italie sur l'imagerie en chirurgie et qui tient un blog[7][8].

Prospective fantaisiste. Si jamais L. en a assez de la recherche, il se lancera dans l'édition de guides de voyages (certainement cuisines du monde, car il est aussi gourmand) ou la conception de jeux vidéo (genre l'Amerzone).

Développement - Qui n'a rien à voir avec ce qui précède.

Pourquoi un site ouaibe ? A l'origine, il s'agissait publier pour se forcer à créer. Ecriture et photographie. Bref, une artistite aigüe.

Un site web offrait la modularité/facilité/gratuité nécessaire.

Ajoutons à cela, la volonté de parler un peu de politique énergétique et environnementale ; de critiquer quelques disques, spectacles et films et celle -nombriliste- de s'exprimer sur tout et rien et raconter des bêtises.

Il me fallait un blog. La première pierre en fut posée il y a un an tout rond.

Deux cent quatorze notes plus tard, que reste-t-il ?

Contenant, flacon, forme

Ca y est, j'ai fini de me battre avec les fichiers de style et scripts php. Le plus gros du travail a été fait les premiers mois mais la touche finale date de décembre[9]. Ce site s'affiche désormais correctement, pour autant que le Lecteur dispose d'un navigateur respectant les standards internationaux qvb.

Il ne reste plus qu'à tout recommencer à zéro et repenser tout le design, pour le rendre (encore) plus beau, (encore) plus lisible et plus environment friendly en mettant un arrière plan sombre. A mettre au chapitre des grands projets.

Contenu, liquide, fond

D'un côté, le site, figé ou presque. De l'autre, le blog, dynamique (ou presque).

Idées d'ajouts à main gauche : quelques pages sur le match-racing (avec photos et schémas), des détails sur l'improvisation théâtrale, d'autres galeries photo... Wait and see.

A main droite, le travail continue, il s'agit juste de lui donner la bonne direction.

La catégorie planète était presque vide, je l'ai supprimée. Il faut dire que très vite, après quelques essais non publiés, je me suis rendu compte que d'autres faisaient ça bien mieux que moi. Les critiques de film sont nombreuses, celles de spectacles trop rares (c'est un signe, il faut que je sorte plus). Mes vacances Mon stage en Irlande a bien rempli la catégorie voyages et a débouché sur quelques notes en anglais.

Au final, ce sont les instantanés, ces petits moments insignifiants et pourtant essentiels qui font le coeur de ce carnet. Ca tombe bien, c'est ce qui me plait le plus. (Note pour plus tard : reprendre les exercices de style et ajouter de l'absurde, de la fantaisie...)

Nous aurons l'occasion d'en recauser mais il se trouve que je souhaite acquérir un appareil photo numérique, et essayer un photoblog[10]. A voir bientôt.

Conclusion - Qui ne conclut en rien une note bien bancale.

Pour terminer, merci à google et aux autres référents qui entrainent quelques visiteurs sur ces pages. Les occasionnels doivent souvent être déçus -par exemple de voir que la requête alpa 9.50 (31 fois) ne leur renvoit pas les caractéristiques du voilier de leurs rêves. D'autres se seront peut-être servi de ces pages pour préparer un séjour au pays de la guiness. Quant aux visiteurs réguliers (certains dont j'ai les noms, d'autres non), je ne peux que les remercier.

Allez, c'est reparti pour un an !

Notes

[1] L'auteur ne saurait s'en moquer, il faisait la même taille.

[2] Quatre au collège, trois au lycée et une en prépa.

[3] Souvenez-vous : les voyageurs du temps, Another World, Flashback...

[4] L. aurait pu faire de l'improvisation.

[5] On aurait pu monter un duo comique conceptuel : tandis que tous s'évertuent à différencier les deux larrons (e.g. Laurel et Hardi), nous aurions pu être deux identiques...

[6] Notons au passage que c'est là-bas que l'ami Laurent recontra sa Juliette.

[7] Au début je pensais que ce n'était qu'un moyen de justifier son expatriation en Italie -quand on n'aime ni le café, ni le désordre, c'est un vrai défi- mais il semble que ce soit surtout un moyen de faire partager son idée du voyage...

[8] Ce qui a donné des idées à bibi et fait office de transition vers le développement...

[9] Correction du bug lors de l'affichage des images dans le blog ; l'effet spécial est enfin "à couper le souffle".

[10] Une idée de plateforme photoblog simple et efficace ?