19h15. Fin d'un week-end ensoleillé : embarquement pour un Nice-Paris. A coté des hôtesses, se trouvent trois petits drapeaux bleu blanc rouge. Au rayon des journaux gratuits, j'ai pris L'équipe.

19h35. Avant le décollage, le commandant nous accueille : (...) la température à l'arrivée sera de 24°C. Pour information, la température à Berlin est de 29°C.

19h55. Mesdames et messieurs, c'est le commandant qui vous parle, le match va bientôt commencer, c'est l'heure des hymnes. Les contrôleurs aériens nous font profiter de la Marseillaise. Et il nous branche sur la fréquence. En effet, le brouhaha ressemble au chant de Rouget de Lisle.

20h10. Mesdames et messieurs, c'est encore le commandant. La France commence très fort. Un pénalty marqué par Zidane. Voilà 1 - 0. L'avion applaudit. Derrière, les gamins crient. Devant, les Japonais se marrent. Les conversations changent : on ne parle plus que de foot.

En dessous de la couche de stratocumulus, la France regarde le match. Pendant ce temps, une hôtesse me demande de choisir entre sandwich au fromage ou sandwich poulet curry (grâce à ma voisine, ce sera finalement les deux).

Dans l'avion Dans l'avion Dans l'avion

20h24. Mesdames et messieurs, c'est encore le commandant. Il y a un partout maintenant, désolé. Ooooh fait l'avion. Quelques applaudissements dans le fond, il y avait donc des Italiens à bord.

20h50. Nous allons bientôt atterrir, c'est la mi-temps, toujours un partout.

21h10. Libéré de l'avion, il est temps de chercher une télé. Résultat : j'ai vu la fin du match dans un sordide café d'Orly. Il y avait une grosse cinquantaine de spectateurs. Après les tirs au but, tout le monde a filé très vite. Direction Paris, mais pas les Champs-Elysées.

Allez, rendez-vous pour la coupe du monde de rugby...