Un match à 10 000 mètres d'altitude
Par Bertrand Ytournel le lundi, 10 juillet 2006, 09:51 - instantané - Lien permanent
Au sens propre : j'étais dans un avion.
19h15. Fin d'un week-end ensoleillé : embarquement pour un Nice-Paris. A coté des hôtesses, se trouvent trois petits drapeaux bleu blanc rouge. Au rayon des journaux gratuits, j'ai pris L'équipe.
19h35. Avant le décollage, le commandant nous accueille : (...) la température à l'arrivée sera de 24°C. Pour information, la température à Berlin est de 29°C.
19h55. Mesdames et messieurs, c'est le commandant qui vous parle, le match va bientôt commencer, c'est l'heure des hymnes. Les contrôleurs aériens nous font profiter de la Marseillaise. Et il nous branche sur la fréquence. En effet, le brouhaha ressemble au chant de Rouget de Lisle.
20h10. Mesdames et messieurs, c'est encore le commandant. La France commence très fort. Un pénalty marqué par Zidane. Voilà 1 - 0. L'avion applaudit. Derrière, les gamins crient. Devant, les Japonais se marrent. Les conversations changent : on ne parle plus que de foot.
En dessous de la couche de stratocumulus, la France regarde le match. Pendant ce temps, une hôtesse me demande de choisir entre sandwich au fromage ou sandwich poulet curry (grâce à ma voisine, ce sera finalement les deux).
20h24. Mesdames et messieurs, c'est encore le commandant. Il y a un partout maintenant, désolé. Ooooh fait l'avion. Quelques applaudissements dans le fond, il y avait donc des Italiens à bord.
20h50. Nous allons bientôt atterrir, c'est la mi-temps, toujours un partout.
21h10. Libéré de l'avion, il est temps de chercher une télé. Résultat : j'ai vu la fin du match dans un sordide café d'Orly. Il y avait une grosse cinquantaine de spectateurs. Après les tirs au but, tout le monde a filé très vite. Direction Paris, mais pas les Champs-Elysées.
Allez, rendez-vous pour la coupe du monde de rugby...
Commentaires
le rugby, ouep, mais je préfère le sport.
Mais comment as-tu pu prendre un avion en même temps que le match c'est dingue! ?
Je n'ai pas de fanion de l'OM dans ma voiture. Je n'ai pas d'écharpe du Clermont foot. Je ne possède aucun maillot de joueur connu d'une équipe connue. J'ai découvert l'existence de Franck Ribéry pendant France-Corée. Enfin, tout ça pour te dire que je ne suis pas un fan de foot.
Bon, l'enjeu peut rendre un match intéressant (voire crispant) et me scotcher devant une télé, mais dans la plupart des cas, c'est quand même vraiment ennuyeux comme sport. A peinde plus de deux buts par matchs en moyenne, on comprend la réaction quasi-orgasmique du joueur qui marque...
Ah, j'allais oublier. Les footeux simulant m'insupportent.